T'as envie de me laisser un pourboire parce que t'aimes bien ce que je fais ?
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L'argent achète tout sauf plein de choses
Simule ton plaisir, esclave !

L'enfer économique et professionnel tourne comme une partouze géante dans laquelle on ne peut jouir que si les autres simulent, et ta couronne de Client-Roi se transforme d'un seul coup en pot de chambre quand tu deviens fournisseur. Bienvenue à chaque semaine dans laquelle on meurt lundi matin pour ne ressusciter que le vendredi soir.

Le texte

On est des schizophrènes de la guerre économique : c'est-à-dire qu'on se bat contre nous-même dans les deux camps opposés : ticket de caisse contre fiche de paye contre. Parce qu'on veut tous en même temps gagner un max en dépensant le moins possible; ce qui est à la fois logique mais paradoxal.

Tu alternes de celui qui exige à celui qui obéit. Tu râles sur le garagiste qui t'annonce que ta bagnole sera pas prête ce soir tout en tremblant des genoux devant ton chef qui t'a ramassé parce que ton fichier Excel était mal formaté.

Quand tu te mets la couronne du client-roi sur la tête, te voici le Louis 14 de la consommation devant qui tes serviteurs-fournisseurs doivent courber l’échine,

de ton masseur qui se confond en excuses parce qu'il a 10 minutes de retard,

à la caissière qui valide les bons de réduction que tu lui as jeté dessus sans même la saluer, parce que c'est pas ton problème qu’elle a passé la nuit au chevet de sa mère mourante.

Mais quand vient ton tour de servir la société, tu passes sans transition de Roi Soleil à videur de pot de chambre !

À toi maintenant de te bricoler un sourire en contreplaqué face aux autres clients-rois ou devant ta direction tyrannique qui te traitent comme un paillasson parce que la pizza que tu as livré sous la neige était tiède, ou parce que tu as rangé la lime dans le mauvais tiroir.

L'enfer économique et professionnel est un mouvement perpétuel qui tourne comme une partouze géante dans laquelle on ne peut jouir que si les autres simulent.

“Travail” vient du latin “Tripalium”, qui désignait à la base un épouvantable instrument de torture. Et puis le mot “travail” est devenu progressivement synonyme de “tâche pénible”, pour finalement ne plus désigner que l’essentiel de notre mode de vie que nous en sommes tous venus à considérer comme normal.

Une des raisons pour lesquelles on préfère globalement le vendredi au lundi provient aussi du fait d’en avoir tout autant rien à foutre de ce qu'on produit que pour qui on le produit : qui peut imaginer que Kevin, qui a la gueule dans les fours et les alarmes du Mac Do toute la journée, puisse se réjouir de cuisiner avec passion de succulents Big Mac qui vont régaler les dîneurs pressés ?

Tu peux bien t'étouffer avec tes frites, parce que Kevin, qu'il mette de la viande dans des petits pains ou qu'il plie des cocottes en papier, du moment qu’on le paye… Pour lui, “L'amour du travail bien fait”, c'est juste du chinois qu'il a récité à son entretien d'embauche !

Je te connais pas, mais tu es peut-être aussi un Kévin qui passe sa vie à faire des trucs qui ne t'intéressent pas dans l'unique but de profiter ensuite de ce que les autres produisent sans plus d’envie, mais qu'ils font quand même uniquement pour leur pouvoir se payer ce que tu fais toi-même à contre-cœur.

La dimension de la connerie de ce cercle vicieux ne devient visible que quand on se rend compte que l'argent n'est intéressant que parce qu'il peut s'échanger contre des biens et des services; imagine que tu es milliardaire, mais sur une île déserte, tu vas faire quoi ?

On pourrait imaginer un monde dans lequel tu produis et tu consommes sans aucune transaction financière, comme le monde animal.

Je te propose de faire un tout petit pas vers cette utopie, pour remettre un peu de sens à cette aliénation économique et professionnelle : juste imagine que grâce aux médocs que tu vas prescrire, aux ongles que tu vas peindre, ou aux chaudières que tu vas réparer, ça va installer un peu de bonheur chez les gens qui t’attendent.

Ta mission - si tu l’accepte - consiste à faire le héros de l'instant, qui essaie de faire du mieux qu’il peut, pour troquer les grimaces contre du sourire. Et ce sourire peut-être, parfois invisible, tu le remets sur toi en attendant de le rendre lorsque reviendra ton tour d'être client : de ton boulanger, de ta coiffeuse, ou même de ton concierge, dont la fonction serait alors aussi de devenir aussi tes petits héros du jour encouragés par ton visage avenant.

Oh, ça te rendra pas plus riche, mais avec deux trois gouttes de reconnaissance réciproque, nos lundis matins communs perdront un petit peu de ce vilain arrière goût de café froid coupé au vinaigre.

L'enfer économique et professionnel tourne comme une partouze géante dans laquelle on ne peut jouir que si les autres simulent, et ta couronne de Client-Roi se transforme d'un seul coup en pot de chambre quand tu deviens fournisseur. Bienvenue à chaque semaine dans laquelle on meurt lundi matin pour ne ressusciter que le vendredi soir.

Retrouve la vidéo et le texte écrit sur mon site : http://www.blackcoach.ch/Chapitres/Chapitre090.php

Logistique :

Auteur du texte et acteur : Michel Defawes (le Black Coach)

Montage : Michel Defawes

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