Tu aimerais aider les autres à “penser mieux”, mais les gens te repoussent, comme s’ils étaient imperméables à la logique. Pourquoi est-ce si difficile de convaincre ?
Dans cette vidéo je veux te convaincre qu'il ne faut pas essayer de convaincre les autres.
Pfff… Elle est pourrie, cette intro ! … Qu’est ce que t’en penses, toi ? … “Ah ben oui, alors ! Pour être pourrie, elle est pourrie !” … Ouais, non, mais même le chat le dit !
Je te connais pas mais peut-être que tu as l’impression d’émerger au-dessus d’un monde de fous qui marche sur la tête.
Toi, par contre, ta manière de réfléchir, tu ne l’as pas choisie au hasard ! … Tes lectures, tes réflexions, tes relations avec les autres ont forgé tes convictions, au point ou tu détiens à présent LA raison, LE bon sens.
Du coup, te voici peut-être habité par le besoin impérieux de faire profiter les autres de ta sagesse… Mais tu constates amèrement que le monde est imperméable à la logique.
Mais pourquoi les gens te repoussent-ils alors que tu veux juste les aider à réfléchir ?
Hum ! … Tu crois vraiment que tu es un avant-gardiste brillant juste parce que tu critiques les voitures électriques ou l'évasion fiscale ?
Ah, je dis pas, ton enthousiasme révolutionnaire est sincère, mais ce que tu présentes comme un "éveil de la conscience" ressemble méchamment à un sermon casse-couilles entendu mille fois.
T’as déjà comptabilisé le temps et l’énergie démentielle que tu as déjà usé à vouloir convaincre les autres en pure perte ?
Si tu bosses dans un domaine commercial où ton revenu dépend de ta faculté de convaincre, je comprends ta motivation… Mais si tu n’en tires aucun profit personnel à part peut-être le plaisir d'imposer tes idées, la bonne question n'est pas de savoir "comment convaincre", mais "pourquoi"
Pars-tu en croisades par conviction religieuse comme s'il était inadmissible de foutre la paix aux mécréants ?
Est-ce pour promouvoir ou déglinguer un changement social, comme la sortie du nucléaire, ou la légalisation du cannabis ?
Est-ce pour rappeler la loi ou les usages, comme si on ne les connaissait pas ? … Il faut toujours utiliser un préservatif sans faire de bruit après 22 heures.
Est-ce pour te rassurer ? Peut-être que tu essaies de convaincre les autres parce que tu n'arrives pas à te convaincre toi-même.… “Elle me va bien, cette robe, hein ? Tu es d’accord, elle ne me boudine pas !” …
Y'en a que ça dérange pas de crier sur les toits qu’ils connaissent quelqu’un de 95 ans en pleine forme et qui a fumé toute sa vie, tout en convainquant les jeunes de jamais toucher à la clope tellement c'est de la merde.
Peut-être que c’est vital pour toi que tout le monde adopte ta vision des choses, comme le ministre chargé du budget qui a désespérément essayé de convaincre tout le monde qu'il n'avait pas de compte en Suisse.
Je te connais pas mais peut-être que ça te fait tellement mal au cul d’avoir tort que tu rames comme un dingue pour ne pas reconnaître tes erreurs, comme si tu te débattais dans des sables mouvants : plus tu te démènes, plus tu coules.
Quand je suis face à quelqu’un qui préférerait crever plutôt que d’avouer ses torts, je sais pas si j’ai envie de rire ou de pleurer, face à ce spectacle aussi affligeant.
Y'a vraiment un mec qui a fait croire à toute sa famille pendant 18 ans qu’il était médecin et chercheur. Au moment où tout allait être découvert, il a préféré tuer sa femme, ses parents et ses enfants plutôt que de se taper la honte de sa vie.
Vouloir convaincre, c'est une façon efficace de tendre les relations au point d’empêcher les autres d’être sincères avec toi par peur de tes réactions.
Ah, mais je suis d’accord ! C’est horrible de constater qu’on a pu se tromper, parfois pendant des années. Ça nécessite une telle remise en question qu’on peut la réfuter en bloc ! “Je suis convaincu que cette femme que j’ai rencontré sur internet, à qui j’ai envoyé plusieurs fois de l’argent, existe et elle est amoureuse de moi !”
Argumenter, certifier, claironner, se justifier, accuser, proclamer, sermonner : les verbes ne manquent pas pour désigner la volonté de convaincre.
Je te connais pas mais peut-être que t’as déjà dit un truc du style : ”Je veux pas te convaincre, je t’explique juste un truc”... Si tu te sens obligé de préciser que tu ne veux pas convaincre, tu vois pas le coup venir que la communication est déjà très mal barrée ?
Il y a plein de raisons pour lesquelles les gens n’adhèrent pas à tes idées : peut-être parce qu’ils sont débiles, mais peut être aussi parce que tu dis de la merde. Ou que tes arguments sont bons, mais mal présentés.
Demande-toi si celui qui est trop con pour comprendre n’est pas plutôt face à quelqu’un de trop con pour expliquer.
Ça fait des décennies que tout est mis en œuvre pour dissuader les gens de fumer à l’aide de taxes indécentes ou d’images de maladies graves sur les paquets, et pourtant, 7 millions de cigarettes sont grillées chaque minute dans le monde.
Tu crois que les gens sont convaincus par la vérité et la raison ? Non !
On porte bien plus d’attention aux histoires drôles ou aux pubs qui clignotent qu’aux publications scientifiques ou au profs chiants comme la pluie qui nous récitent les connaissances du monde.
L’histoire de ton frère qui est mort dans un accident causé par un chauffard bourré, convaincra bien plus facilement des méfaits de l’alcool qu’en récitant bêtement le code de la route.
On vote moins pour un programme que pour un homme politique tout élégant dans son beau costume, qui nous promet des matins qui chantent avec sa voix pleine d’émotions travaillées par son conseiller en communication.
Tu peux être bouleversé par un reportage sur des femmes battues ou des animaux massacrés, accompagnés d’images et de descriptions tellement choquantes qu’elles t’obsèdent au point de te rendre sourd et aveugle à toute analyse rationnelle.
Une fois que ton opinion est verrouillée dans ton esprit comme un boulon rouillé, te voilà prêt à te radicaliser, et souscrire à une dangereuse idéologie sans même t'en rendre compte.
Les militants, ils me font penser à u n peintre qui présente ses toiles comme si c’étaient les seules dignes d’être admirées, et que le simple fait de visiter une autre galerie représente un sacrilège.
Tu marches droit dans tes convictions comme un cheval guidé par des œillères qui l'empêchent de voir à côté, pour finalement devenir l'esclave de tes certitudes comme l’aveugle s'en remet à son chien.
Tu récites tes arguments comme des tables de multiplication sans jamais les recalculer. Est-ce que t’as vérifié au moins une fois que huit fois sept, ça fait bien cinquante-quatre ou qu'il y a vraiment plus de naissances les nuits de pleine lune ?
Ne porter attention qu’aux avis qui défendent toujours le même point de vue, ça s’appelle “Le biais de confirmation” : nos opinions sont ainsi renforcées, au point de nous rendre inconscients de leurs faiblesses.
Ce phénomène me fait penser à un trouble neurologique qu’on appelle “La déficience spatiale unilatérale”. Ceux qui en sont victimes peuvent dessiner une horloge comme ceci, ou ne manger que la moitié de leur assiette, comme ça.
Qu'est-ce qui va se passer quand tu seras confronté à des idées ou des gens plus mesurés, ou carrément réfractaires à ta façon de penser, eux-mêmes embourbés dans leurs propres biais de confirmation ?
Je te connais pas mais peut-être que tu vas crier au scandale, atterré de voir à quel point les gens sont des rapaces égoïstes à la solde de je ne sais quel intérêt politique obscur, ou des moutons lobotomisés par les médias,
Un débat contradictoire peut très bien être l’opportunité de t’apercevoir à quel point tu t’es figé dans une foi qui est devenue mauvaise.
Ça, ce serait bien ! … Mais en réalité, plus les oppositions seront furieuses, et plus tes certitudes se planteront dans ton esprit comme l’épée du Roi Arthur dans son rocher, parce que les opinions, c’est comme les clous : plus on tape dessus, plus ça les enfonce.
Les débats politiques ne sont que des guerres de convictions scénarisées comme des matches de catch truqués, attendu par un public qui compte les points. Essaie d’imaginer deux secondes que lors de la rencontre entre Zemmour et Mélenchon, y'en a un qui dit à l’autre : "Ce que vous dites est tellement brillant que je ne vois même pas quoi répondre de plus. Je crois qu'on peut arrêter le débat".
Ne serait-ce pas la meilleure manière de désarmer son adversaire ?
La prochaine fois que tu sentiras la pulsion de vouloir arrêter quelqu'un de dire des conneries, rappelle-toi que tu n’es pas le participant d’un groupe de parole dans lequel chacun écoute l’expérience des autres pour s’enrichir lui-même, mais un gladiateur dans une arène face à un adversaire qui a déjà la main sur l’épée.
L’exemple actuel le plus éloquent, c’est cette division chaque jour plus nette entre les pros et les antivax. C’est devenu un sujet encore plus sensible que la pédocriminalité chez les prêtres ou l'augmentation du prix de l’essence.
Il ne s’agit même plus de défendre nos idées, mais juste ridiculiser le camp adverse.
C’est le sujet idéal si on veut transformer un apéro entre amis en guerre des tranchées.
Une amie antivax m’a raconté une soirée qu’elle a passé avec des gens qui partageaient son opinion. Se croyant en confiance dans une ambiance amicale, elle a innocemment annoncé qu'elle allait peut-être se vacciner pour se simplifier la vie. Elle a provoqué un clash atomique qui n'aurait pas été pire si elle avait tué ses enfants pour revendre leurs organes.
La voici bannie de son groupe, un peu comme certaines religions qui estiment que celui qui renie sa croyance est un chien qui retourne à son vomi. Comme si c'était un crime de changer d'avis.
Étaler ses convictions, c'est comme exhiber un symbole religieux : ça peut poser tant de problèmes que la loi elle-même l'interdit dans certains cas.
Pour te rendre compte à quel point c’est ardu de modifier l’opinion des gens, demande-toi comment on pourrait faire pour te convaincre, toi, de changer d’avis.
Je te connais pas mais peut-être que tu es profondément convaincu de l'existence de Dieu ou de l'efficacité de l'homéopathie, par exemple : aucun argument, rien ni personne ne pourra égratigner ta foi inoxydable.
Ça devrait te permettre de comprendre à quel point c'est mission impossible de vouloir convaincre quelqu’un qui ne croit pas, puisque son opinion est aussi ancrée en lui que la tienne en toi.
T’as peut-être envie de me répondre que toi, tu te bats pas pour défendre une opinion, tu te bats juste pour rétablir la vérité !
Mais on s’en fout du pourquoi tu te bats : le verbe "se battre" implique un ennemi et contient en lui-même le germe d'une violence potentielle.
Ah, on est bien d'accord : c’est hyper-frustrant de détenir la vérité et de ne pas pouvoir en convaincre les autres.
Dans la mythologie grecque, le Dieu Apollon était tellement amoureux de la princesse Cassandre, qu’il lui donna la faculté de prédire l’avenir. Mais comme elle s’est refusée à lui, il a ajouté un petit avenant de rien du tout au contrat : elle voit l’avenir, mais quand elle essaie de mettre les gens en garde, personne ne la croira jamais.
Imagine que tu possèdes une boule de cristal qui t'informe vraiment la meilleure stratégie à adopter pour débarrasser le monde du COVID, avec un minimum de morts, et sans ruiner la population.
Quels mots, quels moyens vas-tu utiliser pour convaincre les peuples et les gouvernements du monde entier de suivre tes conseils si tu es le seul à pouvoir lire dans la boule de cristal ?
Pour convaincre, il faut pas être expert en épidémiologie, mais plutôt en rhétorique et en marketing.
On pourrait croire que ce qui est facile à comprendre est facile à transmettre.
Ça t'est jamais arrivé de lire un mode d'emploi dix fois de suite, mais t'arrives toujours pas à piger ?
Ça t'est jamais arrivé de devoir réexpliquer plusieurs fois les règles d'un jeu de société, parce que la moitié des participants a compris de travers ? Moi, j’ai encore rencontré personne qui a réussi à me faire comprendre le base-ball, par exemple.
Il y a quelque temps, je me suis intéressé à la cause des véganes. Je ne le suis pas moi-même, mais je comprends leur motivation, tout comme je me sens concerné par la pollution au volant de ma grosse bagnole qui pue.
Un matin, j'ai regardé plusieurs vidéos sur le sujet. Leur parti-pris militant ne m'a pas dérangé, puisque je suis a priori d'accord avec leurs idées.
Et le soir-même, alors que je n'y pensais plus du tout, j'avais une envie pulsionnelle de me taper un hamburger ! C’était vraiment bizarre, parce que c’est pas dans mes habitudes alimentaires.
J’ai eu l’impression d’avoir été l’objet d’un processus mental inconscient, qui m’a donné envie d’ingérer un produit emblématique de la consommation de viande, peu de temps après avoir été sensibilisé à la cause animale.
Certaines interventions publiques sont tellement agressives qu’elles assassinent la cause qu’elles sont pourtant censées défendre.
Jean-Marie Bigard et ses hurlements de rage contre le pass sanitaire, ou l’emblématique Greta Thunberg qui s’en prend aux politiques avec une rare virulence, finissent par provoquer un rejet global de leur personnalité, même si le fond de leur discours est légitime.
Le militantisme, c’est comme les impôts : je comprends l’utilité, mais ça me gave.
Les manifs et leurs pancartes caricaturales ne convainquent que les convaincus.
Si on braque une lance à incendie sur un verre à liqueur, il se remplit pas : il se brise et tout est trempé.
Celui qui défend une cause en ressassant les mêmes arguments en boucle, me fait penser à celui qui publie mille photos de ses vacances : j’en ai déjà marre avant-même de commencer à les regarder.
Si je me penche sur un sujet clivant sur lequel je n'ai pas (encore) d'opinion tranchée, comme le conflit israélo-palestinien ou les méfaits du cholestérol, je fuis les discours partisans, au profit d'informations présentées de manière neutre, comme Wikipédia par exemple. Mon esprit se comporte alors comme un sucre qui effleure le café, et qui brunit au contact de la surface, le liquide de la connaissance montant de lui-même dans mon cerveau-sucre par capillarité.
Je te connais pas, mais peut-être que tu es véritablement expert dans un domaine polémique, tel que le réchauffement climatique ou le féminisme, au point d’en avoir fait une thèse universitaire, ou quelque chose d'équivalent.
En tant que pro du domaine, comment réagis-tu face à celui qui te crache ses convictions à la gueule, oubliant que tu sais de quoi tu parles ?
Même si tu lui soumets les sources de tes travaux de recherche, il n'ira pas s'y abreuver car on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif.
A t'être épuisé d'avoir voulu éduquer des murs qui n'ont pas d'oreilles, tu peux être tenté de remballer tes belles connaissances, car les aboiements des chiens pétris de haine et les pleurs des enfants effrayés auront eu raison de ta patience.
Quand on mélange du bruit avec du silence, on obtient du bruit, laissant ainsi croire que c'est dans le vacarme qu’on trouve la vérité.
Mais la réalité, elle veut convaincre personne. On la voit si on la regarde, c’est tout.
C'est le décor immuable auquel les spectateurs ne portent jamais attention, distraits qu'ils sont par les comédiens qui parlent fort et gesticulent pour plaire au public.
Il est aussi malsain que courant de croire qu’une idée, un livre ou une personne est soit parfaite, soit nulle. Si quelqu’un ne disait que des bêtises, et bien il suffirait de croire exactement l’inverse pour obtenir la vérité, ce serait un peu facile, non ? … Les trucs ne sont pas noirs ou blanc, c’est une gradation emtre gris-clair et gris foncé.
Moi, par exemple, j'admire tellement Etienne Klein, que j’aime tout ce qu’il dit, même quand je ne comprends pas. Par contre, quand je tombe sur une vidéo de Didier Raoult, là je clique sur "j'aime pas", comme par réflexe, sans même prendre la peine d'écouter ce qu'il dit.
Avoir des idées préconçues, c’est être de parti-pris. Comme en politique : on choisit un parti.
Les leaders politiques conseillent souvent de “se rassembler” : c'est-à-dire qu'ils suggèrent à demi-mot à leurs partisans d’adhérer à tout le programme, même si on n’est pas d'accord avec certaines idées. Et dans le même élan, c'est aussi bienvenu de s’opposer à toutes les autres familles politiques, même s'ils proposent des trucs intéressants.
C’est ainsi que naît cette caricature binaire institutionnalisée : Le gouvernement - l'opposition, comme si la guerre devait être déclarée par principe.
Beaucoup de choses n’ont de sens que parce qu’elles s’appuient sur leur contraire :
La gauche - la droite, le verre à moitié plein - à moitié vide, les voyants - les aveugles. Heu… Non, ça c’est pourri ! Je sais pas comment on dit le contraire d’un aveugle ?
Même les couleurs s'opposent : deux teintes très différentes, comme le jaune et le violet, autrefois appelées “Couleurs ennemies”, aujourd’hui nommées “Couleurs complémentaires”, parce que quand on les mélange, ça fait du gris. C’est étrange, non ? Ces deux couleurs si vives qui, quand on les mixe, prennent un aspect neutre, comme l’eau bouillante mélangée à de l’eau glacée donnent de l’eau tiède. Le juste milieu entre les extrêmes.
Les choses et les gens très opposés fonctionnent comme ennemis ou comme compléments. L'encre noire peut tacher le papier blanc, ou y écrire des choses sublimes. Deux boxeurs qui se castagnent sur un ring peuvent très bien être amis dans la vie.
A contrario, la proximité peut être conflictuelle : le rouge se marie mal avec l'orange. J'ai déjà vu des soeurs se disputer à mort pour des conneries.
Si on t'a dit, ou que t'as déjà lu quelque part que le Coca-Cola peut dissoudre un bout de viande en quelques heures, avoue humblement que tu ne fais que répéter ça comme un perroquet, parce que c'est vrai : tu peux quand-même pas dire que tu connais un sujet sous prétexte que t'as lu dix lignes dessus, on est d'accord.
Préciser que tu ne fais que relater ce que tu as lu ou entendu te permet : 1. de ne pas passer pour un con si c'est des bêtises, et : 2. tu n’entres pas en conflit avec ton interlocuteur parce qu'il ne s'agit plus d'une guerre stérile de conviction, mais d'un débat constructif sur la fiabilité des sources.
Il n'y a pas de honte d’avouer qu'on peut se faire gruger par des articles finis à la pisse, rédigés par des manipulateurs qui te disent exactement ce que tu as envie d'entendre, dans l’unique but de faire du buzz, ou des vidéos freestyle dans lesquelles des branquignols perchés crachent leurs coups de gueule à la One Again.
Personne n’aime se faire disputer. Si tu gueules sur ton employé, tes gosses ou ta femme, ils se taisent pas parce que tu as raison. Ils attendent juste que l'orage passe.
Moins t'as la rage de convaincre, plus tu convaincs.
“Coluche, il est pas mort d’un accident de moto, il a été assassiné !” ... demande-lui comment il le sait. Ce n’est pas une question agressive, et ça permet de mieux comprendre comment ton interlocuteur interprète les informations qu’il trouve.
Si tu es face à quelqu’un qui t’affirme que les bienfaits de l’acupuncture ont été prouvés scientifiquement, par exemple, tu peux juste répondre “J’entends”. Ça ne veut pas du tout dire que tu es d’accord; ça veut juste dire que tu as entendu ses arguments.
Comme le policier, qui entend le prévenu qui défend sa cause. D’ailleurs, ça s’appelle “une audition”.
Quand quelqu’un essaie de te rallier à son point de vue alors que t'es pas d'accord du tout, tu peux très bien répondre que c’est son point de vue. Si on regarde une pièce de monnaie de face, on voit un cercle, mais si on la regarde de profil, on voit un rectangle.
La fourmi et l’éléphant cohabitent dans le même environnement, mais ils ne perçoivent pas du tout le monde de la même façon. On oublie trop souvent que nos singularités sociales, culturelles, physiques, intellectuelles nous emmènent sur des chemins de pensée très divergents.
Si tu es face à quelqu’un qui t’agace à cause de ses prises de position sur des sujets qui ne le concerne pas - par exemple un père de famille qui s’oppose à l’adoption d’enfants par des couples homos, plutôt que de lui rentrer dans le lard, essaie de comprendre ce qui l’a conduit à penser comme ça… ça lui permettra peut être de se rendre compte de lui-même que ses arguments sont vides de sens… Ou, au contraire, c’est peut-être toi qui comprendra mieux les fondements de sa logique. Et si chacun reste figé sur ses positions, tu pourras au moins être fier d’avoir pu débattre sans t’énerver.
Imagine quelqu’un qui te dit un truc qui te met hors de toi, style : “Si une femme se fait violet, et bien, c’est qu’elle l’a cherché !”; tu lui réponds : “Je peux pas te laisser dire ça !” … Tu peux l’empêcher de parler. Pas de penser. On peut arrêter des gens, pas des idées.
Et puis t’es pas face à un violeur, t’es face à une opinion.
Penser, parler et agir, c’est trois trucs très différents. Tu peux penser sans parler. Parler sans agir. agir sans penser, agir sans parler; tout est possible.
Dis-toi que c’est ton Black Coach du moment . Il te teste avec sa provocation, même s’il pense ce qu’il dit.
Essaie de ne pas réagir : dis-toi que cette fois, tu ne rempliras pas ton rôle de redresseur d'opinions, parce que tu as bien le droit de prendre une journée de congé.
C’est pas parce que tu laisses dire une réflexion comme ça que t’es un connard, t’es pas responsable de la mentalité des autres.
Peut-être que l’ami avec qui tu discutes n’a pas vraiment l’intention de te convaincre; il a juste envie de parler… Pourquoi ne pas juste lui répondre "oui oui" avec un vrai sourire amical, si ça peut suffire à faire son bonheur, tout comme tu dirais"oui oui" à un enfant qui te parle du Père-Noël. Juste le temps d’orienter la discussion vers un autre sujet, comme ça, on n’en parle plus.
Une conversation, c'est pas une guerre, c'est plutôt comme une partie de tennis, ou une balade à moto : c'est vrai qu’on veut gagner le match ou arriver à destination, mais le plaisir réside uniquement dans le fait de faire de beaux échanges ou d’admirer les paysages.
Dans une conversation digne de ce nom, on refait le monde, on n’envahit pas celui des autres.
Répétition du texte de YouTube
00:54 • Toi qui sais, fais-le savoir !
01:44 • Mais pourquoi convaincre ?
02:53 • Plutôt mourir que d’avoir tort !
03:51 • Aïe ! Mon Ego !
04:39 • Mal compris ou mal expliqué ?
05:31 • La vérité ne convainc pas
06:11 • Radicalisation
07:17 • Biais de confirmation
07:43 • Opposition scandaleuse
08:38 • Guerre des extrêmes
10:00 • Excommunication
10:45 • Comment te convaincre, toi ?
11:34 • La boule de cristal
12:59 • Discours militants
13:48 • Hurlements insupportables
14:58 • Tout en douceur
15:28 • Le véritable expert
15:58 • Épuisement
16:41 • Du noir au blanc
17:16 • Parti-pris politique
17:53 • Ennemis ou complémentaires ?
--- QUELQUES CONSEILS ---
------ Si tu veux convaincre :
19:03 • Répéter comme un perroquet
20:04 • Ce que tu dis à moins d’importance que la façon dont tu le dis
------ Si on veut te convaincre :
20:24 • Comment le sais-tu ?
20:48 • J’entends
21:09 • C’est une façon de voir les choses
21:42 • L'interview neutre
22:18 • C'est ton Black Coach
23:16 • oui oui
23:36 • CONCLUSION
Le gars qui a tué toute sa famille : https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Romand
Biais des coûts irrécupérables : https://www.toupie.org/Biais/Biais_couts_irrecuperables.htm
Les croisades - https://fr.wikipedia.org/wiki/Croisade
Selon “L’intern@ute” : De 1095 à 1270, on dénombre huit croisades. Les Croisés, lorsqu’ils partaient à la conquête du tombeau du Christ et contre les infidèles, se cousaient une croix sur l’épaule et faisaient preuve d’une très grande motivation et de beaucoup d’enthousiasme. Aujourd’hui, "partir en croisade" signifie s’engager dans une bonne action, par exemple pour la lutte contre la pauvreté ou autre.
Brouteurs, les nouveaux escrocs du web - https://youtu.be/atk1bXq3f10
La végane extrémiste (Solveig Halloin - Touche pas à mon poste) : https://youtu.be/8rGpF7FlDHg?t=56 - Sa page “Everybody Wiki” : https://everybodywiki.com/Solveig_Halloin
Réaction exagére de Bigard : https://youtu.be/5U56P2AxASU?t=107
Greta Thunberg en colère : https://youtu.be/xVlRompc1yE
Négligence unilatérale (PDF) : https://bit.ly/NegligenceUnilaterale et https://www.neuro-campus.com/the-brain-lookbook/negligence-spatiale-unilaterale/
Déf. Idéologie - https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9ologie
Affaure Cahuzac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Cahuzac
Consommation de tabac dans le monde : https://www.planetoscope.com/drogues/402-consommation-mondiale-de-tabac-et-cigarettes.html
Zemmour/Mélenchon : les moments forts du débat - https://youtu.be/CjdzTOMHrR4
Ma vidéo pour aimer les échecs - https://youtu.be/QsIVzbpVy0Y
Couleurs autrefois ennemies, aujourd’hui complémentaires : https://fr.wikipedia.org/wiki/Couleur_compl%C3%A9mentaire
Etienne Klein - https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Klein
Didier Raoult - https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Raoult
Comment j'essaie d'améliorer mon jugement (Science étonnante) - https://youtu.be/Sm_FgccC9dk
Le perroquet qui parle - https://youtu.be/udfDCD_lg5g?t=90
Auteur du texte, acteur et montage : Michel Defawes (le Black Coach)
Relecture et corrections : “Les coulisses du Black Coach”, ainsi qu’au staff de mon serveur Discord (remerciements à tous les membres qui ont participé).
Soutien financier : toi, si tu en as envie, c’est ici : https://fr.tipeee.com/black-coach
"Echoes of Times", de Kevin Macleod (https://youtu.be/uRDDOlGlHpk)
"Virtual Light", de Houses of Heaven (https://youtu.be/Bx6kpcxEmb8)
“Interloper”, de Kevin Mc Leod (https://www.youtube.com/watch?v=OMwkCA747bc)
“Spine Chilling Cardiac Tension”, de Biz Baz Studio (https://youtu.be/UQqJmSJ6JBI)
“Sea of Doom”, de Doug Maxwell (https://youtu.be/PNYGxRrVZmo)
“Falling Rain”, de Myuu (https://youtu.be/08RiMwxcXp4)
“N°1 A Minor Waltz”, d’Esther Abrami (https://youtu.be/ZDdBwUSG1rY)